top of page

Andrea Drescher (Oxomconsulting) : stratégie et mains dans le cambouis 

Nous avons rencontré Andrea Drescher, résidant à The Office. Il a partagé avec nous ses idées sur son métier en conseil en stratégie et quelques mouvements de fonds qui risquent de changer le paysage économique luxembourgeois. Interview.

 

Pouvez-vous présenter votre entreprise en quelques mots ?​

En termes de services l’accent est mis sur la définition de stratégies, la gestion du changement qui s’en suit et l’impact sur les ressources humaines, non pas d’un point de vue quantitatif, mais surtout les aspects relatifs à la communication inter personnelle qui représente un des freins majeurs au changement.

Quels sont les besoins des sociétés et institutions qui vous contactent ?

Le point de départ est souvent un problème d’ordre financier, mais la solution se trouve rarement au niveau des finances, car la finance n’est pas l’origine du problème. Une perte ou une crise de liquidité ne sont que des symptômes et une analyse financière ne permet que la localisation du mal. Les remèdes sont à chercher ailleurs. Une mauvaise orientation stratégique demande un travail en profondeur qui peut avoir un impact majeur sur toute l’organisation et peut impliquer l’utilisation de l’artillerie lourde pouvant se solder p.ex. par une cession ou une fusion. Des ajustements stratégiques nécessitent des interventions plus légères comme l’abandon d’un service, la fusion de certains départements, l’introduction d’une nouvelle technologie dans les processus administratifs ou un travail sur la manière de coopérer entre départements. En tout cas le facteur humain, en particulier dans le secteur des services est toujours au centre de nos interventions.

Comment imaginez-vous le Luxembourg dans les prochaines années ?

Il serait arrogant de ma part de prétendre savoir faire des prédictions inébranlables sur l’évolution du pays, mais étant donné que j’ai occupé des postes de management ou de conseiller indépendant dans une série de secteurs (banque privée, assurance-vie, fédération patronale, plastiques biodégradables, énergie éolienne offshore, fusions-acquisitions) je peux m’hasarder à donner ma vision des choses. Je pense que l’impact majeur de l’univers des start-ups sera de changer de manière profonde les rapports client-fournisseur et salarié-employeur. J’ai plus de mal à entrevoir cet univers être à l’origine de l’introduction de technologies disruptives au sein des acteurs établis. Le secteur financier n’est qu’au tout début d’une mutation profonde, comme celle qu’a connue la sidérurgie en son temps et je suis ravi de constater que le secteur industriel est redevenu « sexy ».  En raison d’une capacité à saisir plus rapidement les opportunités que d’autres pays, le Luxembourg devrait continuer à surperformer par rapport à ses voisins, à condition que les prochains Gouvernements continuent à démonter la lucidité qui les a caractérisés dans le passé.

Je suis de près les évolutions dans l’intelligence artificielle, les biotechnologies et les percées dans la recherche concernant les liens entre la génétique, les infections et les pathologies psychiatriques. Ces percées vont changer notre manière de travailler et la manière d’aborder les problématiques de bien-être et de santé.

bottom of page